
Affaire de thé périmé : Western Union divorce d’avec Spirit
La crédibilité de l’agence de communication Spirit a pris un sérieux coup avec la rupture de sa collaboration avec Western Union sur la base d’une affaire de tentative d’empoisonnement au thé.
L’agence de communication Spirit perd du terrain. C’est du moins l’avis de sources proches de la boite. Avec un portefeuille de client très fourni il y a peu, l’agence n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Les faits
Pour comprendre les raisons du divorce entre Spirit et la société internationale de transfert d’argent Western union, il faut remonter en 2015. En effet, selon la source d’Azalaï Express, Spirit avait la confiance de son client pour lequel elle organisait des campagnes de communication pour plus de visibilité. En cette année de référence, Western union aurait voulu que Spirit distribue des gadgets avec son effigie, notamment des bols, des stylos et des tee-shirts aux clients qui font des opérations dans ses différents points de vente. Ainsi, Spirit aurait proposé à son client d’ajouter à ces cadeaux une marque de thé infusé ‘’Sahel infusion’’, propriété, d’ailleurs, du Directeur Général de la boite.
Le problème, rapporte la source, serait survenu de ce thé. Car, un client de la société Western union aurait réalisé une opération au niveau de l’agence Banque atlantique située au niveau du rond-point de l’éléphant. Là-bas, une jeune dame commise par Spirit pour les besoins de la campagne aurait remis au client son cadeau : un sac avec des gadgets et du thé.
Ce dernier ne s’est rendu compte de rien car content de recevoir un présent. Après une semaine de consommation, le client en question s’est rendu compte que la date de péremption du thé est dépassée. Donc, il soupçonne Western union d’avoir essayé de l’empoisonner. Il porta alors l’affaire devant le commissariat de police du 5ème arrondissement qui a automatiquement interpellé l’agent Western union au niveau de la Banque atlantique. La bonne dame qui ignorait tout du produit qu’on l’a chargé de remettre aux clients (recrutée juste pour les besoin de la campagne) ne savait plus à quel saint se vouer.
Après sa déposition, les policiers ont transféré l’affaire devant le tribunal de la commune IV. Le grand patron de Spirit aurait accouru dans le bureau du juge, poursuit la source, pour sortir la pauvre dame de ce bourbier et étouffer l’affaire.
Ensuite, il a fait rappeler d’urgence tout le thé déployé dans les agences de son client. La campagne est ainsi interrompue. Visiblement, les Marocains qui contrôlent Western union au Mali ne sont pas contents que l’image de marque de la société soit liée à une affaire d’intoxication. Ils auraient décidé de rompre leur collaboration avec Spirit qui perd ainsi un gros client. En réalité, selon la source, le lot de thé en question serait périmé à l’insu des responsables de Spirit. Une autre source affirme que la société était au courant, mais c’était une stratégie pour écouler le lot discrètement.
Contacté, le responsable de la communication de la boite, étonné, confirme que Spirit avait effectivement une collaboration avec Western union, pour laquelle elle organisait des campagnes de communication. Cependant, il affirme ignorer l’existence d’une telle affaire. Et de recommander à Azalaï Express de se référer au premier responsable de Spirit, Sidy Danioko.
Ce dernier, à travers un sms, avait promis de rappeler. Jusqu’à la mise sous presse de ce papier, il n’a pas fait signe de vie.
Dieu veille !
Hamadoun MAHAMANE