
VALORISATION DES PRODUITS LOCAUX : Vers la labélisation du bogolan et du sel gemme de Taoudénit
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Mahmoud Ould Mohamed, et son homologue de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, ont coprésidé la 4è session du Comité national de labélisation des produits locaux en indication géographique et en marques collectives (Cigmac-Mali). Pour valider les cahiers de charges et les projets d’arrêté de reconnaissance nationale du “bogolan fini du Mali” et du “sel gemme de Taoudénit en Indication géographique.
« Aujourd’hui, tous les pays du monde revendiquent l’appartenance de certains produits spécifiques à un patrimoine culturel, artisanal ou gastronomique comme symbole de leur histoire. Ces produits sont le plus souvent issus des zones rurales dans lesquelles les stratégies commerciales de mise en valeur de leur potentiel commercial sont méconnues, voire inexistantes. Pour que l’on tire un avantage économique de ces produits locaux peuvent être valorisés au moyen du droit de propriété industrielle : l’indication géographique (IG) ou la marque collective (MC) », a indiqué le ministre du Commerce et de l’Industrie, Mahmoud Ould Mohamed.
Dans cette logique, en 2021, le Centre malien de promotion de la propriété industrielle (Cemapi) a érigé le Comité national des indications géographiques (Cnig) en Comité national de labélisation des produits locaux en indications géographiques et en marques collectives (Cigmac-Mali). Pour doter le pays des moyens et d’outils de labélisation nécessaire à la promotion et à la valorisation des produits du terroir malien, qu’ils soient des produits naturels, agricoles, artisanaux, culturels ou industriels. En plus, la Cemapi a entrepris activement diverses actions de formation, d’information et de sensibilisation sur le processus de labélisation, d’accompagnement et de structuration des acteurs et producteurs. Ces différents efforts ont abouti à l’élaboration des cahiers de charge pour la labélisation du bogolan fini du Mali, le sel gemme de Taoudénit ; mieux, à la labélisation de l’échalote de Bandiagara.
« Certains pays avaient compris qu’il faut aller dans la protection. Ils sont en avance sur nous. Mieux vaut tard que jamais. J’espère que ce serait le départ d’une série de labélisation », a ajouté le ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo. Selon la directrice du Cemapi, la labélisation permet de différencier les produits du Mali de ceux des autres pays, renforcer la visibilité, la compétitivité de la filière en adoptant une stratégie commune et un marketing de qualité, accroître le revenu des producteurs titulaires de ce label, contribuer à la réduction de la pauvreté, un passeport pour le marché.
Pour le Mahmoud Ould Mohamed, notre pays regorge de nombreux produits locaux à fort potentiel commercial, possédant pour la plupart de grandes qualités et des liens reconnus avec leur terroir de production et les acteurs qui y résident. Après cette session, la directrice de la Cemapi annonce que sa structure s’attèlera à la reconnaissance nationale du bogolan fini du Mali et du sel gemme de Taoudénit comme IG, le dépôt de la demande d’enregistrement du bogolan fini du Mali et du sel gemme de Taoudénit auprès de l’Oapi, l’enregistrement en marques collectives des logos du beurre de Karité et de la mangue du Mali.
Jiadata MAIGA